LE LOUP S’INSTALLE SUR LA BANQUISE
Mercredi 28 juin 2023, par MW.
C’est avec joie que les Manchots de Perrache accueillent leur dernière recrue, un pas de plus dans l’ascension du mont Vinson !
A grands coups d’insinuations à peine voilées, les fidèles manchots auront eu raison du lien presqu’ombilical qu’entretenait Edwin B. avec son ancien club. “Sérieux, je viendrais bien chez vous, mais c’est pas si simple”, nous disait-il déjà il y a deux ans.
Il avait certes pris ses aises dans notre club, en tant qu’entraîneur d’abord, puis en tant qu’ami. Sans relâche, il distillait des conseils pour tenter de réhausser notre niveau de jeu, ce qui n’est pas si simple quand on considère le peu d’atouts morphologiques dont sont dotés les sphéniscidés. Pour le bonheur de certains, et pour le plus grand malheur du Président, il voyait d’un bon œil, voire même encourageait l’utilisation de plaques limite légales, dotés d’attributs picoteux en bout d’aile. Et pour cause : lui-même affectionne ce style de raquette, préférant s’en servir de manière chelou plutôt que de suivre les manuels.
Il aura mis un peu de temps à s’acclimater à la température du club, ses premières années d’entraînement étant ponctuées par des séances de “chaise” et autre “gainage”. La douleur est encore vive chez les plus anciens quand ils se remémorent ces instants de souffrance, et pour quoi faire en plus. Désormais plus tendre avec ses manchotins, il aura réellement participé à la dynamique positive qui plane au-dessus de nos becs depuis un an.
C’est donc fait, un manchot de plus, disons plutôt mi-loup mi-manchot pour l’instant. Ce n’est pas un aboutissement, mais plutôt le début d’une nouvelle aventure. Avec sa venue, les équipes sont désormais bien constituées, et prêtes à affronter le blizzard austral. On verra bien si le club pourra faire aussi l’année bien en terme de performances sportives que ce qu’il a montré cette dernière phase. En termes de bonne humeur à faire fondre la glace par contre, la pari paraît presque gagné.

TOMBER DE RIDEAU SUR LA BANQUISE
Mercredi 21 juin 2023, par WA.
Toujours menée, la doublette Valou-Théo s’est inclinée 2 à 3 en demi-finales de coupe du Rhône. C’est la fin de saison pour les manchots de Perrache.
« Sois gentil dans ton article », supplie Valentin L., et il est assez rare que le meilleur joueur du Rhône Sportif soit en position de quémander à la table. Mais ce soir, malgré un score final serré, les Manchots n’ont jamais été en mesure de mettre en difficulté leurs adversaires.
À qui la faute ? A Mike, blessé à l’épaule, forfait pour la deuxième année consécutive aux portes de la finale, suppléé par un Théo méritant ? À Enzo, jeune 16 fougueux au picot long versatile, bondissant et dévastateur ? À Valou, fébrile alors qu’il menait 2-1 face à ce même Enzo, avant de se perdre dans son jeu déstabilisant ? Ou encore à pas de chance, à l’image de ce double perdu en trois sets secs, dont un dernier marqué par l’insolence des carottes adverses – jusqu’à ce service donné gagnant à 9-9, que tout le monde a entendu rebondir sur la table, que tout le monde a vu s’échouer à plus de 30 centimètres de celle-ci, dans une hallucination collective encore irrésolue ?
Peut-être faut-il surtout applaudir la performance adverse, duo intergénérationnel de picoteux, l’un bedonnant, l’autre virevoltant, aussi complémentaires que déroutants en double, malgré quelques fusées artistiques de Théo.
Ne boudons pas non plus nos héros – champions du Rhône par équipe, encore victorieux dans un tournoi dimanche dernier. C’est le prestige des champions que de savoir, parfois, s’accorder une défaite. Certes ils rêvaient d’aurores boréales, pour le solstice d’été, et la nuit bien trop longue aura l’amertume persistante de la défaite. Mais ce n’est pas insulter le meilleur joueur du club, en dedans ce soir, à l’image de sa victoire finale poussive en cinq sets contre un 12, que de lui promettre que l’an prochain, les 16 virevoltants, il les battra.
LES GORFOUS HUPPÉS SAUVENT LEUR NID AVEC PANACHE
Jeudi 1er juin 2023, par WA.
Emmenés par un JP stratosphérique, la D1 week-end s’impose avec sérieux 7-3, face à leurs concurrents directs à la relégation, St Priest.
Il y a ce que le score dit : une victoire avec 70 % des matchs remportés, seulement deux belles disputées, l’impression flatteuse d’un écart conséquent.
Et puis il y a la vérité plus ambiguë du terrain, dans la salle rapide et moite de St Priest, où à 3-3 après six rencontres, la perspective de la descente en D2 et son glacial frisson commençait à parcourir l’échine de certains manchots peu sereins.
La faute à qui ? Certainement pas à JP, impérial tout de long, trois victoires et un double, des claques horizontales à vous épousseter une table bar, des blocs fusants à vous perforer un char russe, comme sur sa magnifique balle de match, à la belle, contre le claqueur quasi-8 d’en face, Gaby.
Pas vraiment la faute d’Eric, non plus, qui malgré une défaite inaugurale en quatre sets pleine de nonchalance face à ce même Gaby, a su jouer juste, démarrages bien sentis et blocs de bon aloi dans les rencontres suivantes.
Non, le problème venait plutôt de l’inhabituel William (A) du trinôme, qui remplaçait au pied levé un William (G) malade, non sans avoir apporté avec lui son légendaire mental de babybel oublié au soleil. « Je suis pétrifié », « Je joue coincé », « rien ne passe », « j’ai la trouille de vous coûter votre place », bégayait à plusieurs reprises l’intéressé, plus habitué à traiter une descente de bières qu’une descente de division. Son premier match, perdu en 5 sets face à un 6 bourrin et maladroit, est à montrer dans toutes les écoles de passivité : pas un seul démarrage ni attaque en cinq sets, une faculté à fondre dans le sol en cours d’échange, sans rien jalouser à la mobilité d’un appareil de péage. Un premier set perdu 7-11 après avoir mené 6-0 contre Gaby scellera la suite, et l’impression anxiogène que pour espérer arracher le nul, il faudrait que JP et Eric réunis gagnent plus de match que William A était décidé à en perdre ce soir, et cela faisait beaucoup.
C’est alors qu’Eric sortit sa plus belle action de la rencontre. Une magnifique claque de la bouche à bout portant. « De toute façon, ne t’inquiète pas, on a prévu que tu ferais 0 », dégage-t-il négligemment, tout en commençant à se préparer mentalement à disputer un double final décisif pour le maintien. Sans mesurer alors la portée de son incantation magique : soudain libéré d’un poids invisible, William ne perdrait plus un seul set sur les six suivants, double compris, et l’équipe empocherait les quatre rencontres suivantes.
Dans le sortilège, il faut aussi remercier St Priest, et son redoutable 9 cyclope, écarté de la feuille de match après s’être imprudemment brûlé tout seul en jouant pour une autre équipe, pour la même journée – côté manchots, Aurélien avait commis la même erreur. A la place du redoutable éborgné, Christophe, 680 de son état, capable de battre des 9 comme de rivaliser de prises d’initiatives autodestructrices. Il allait ce soir se saborder, et son équipe avec, multipliant les fautes directes contre JP, puis Eric, puis enfin William – qui au passage, s’était enfin réglé, multipliait les blocs gagnants, et ivre, passait deux attaques en trois sets.
Le premier et ô inespéré point de William acquis, JP lâchait un grand sourire confiant : « c’est bon ». Le rockeur grisonnant et le sexa claqueur se chargeaient de valider la victoire avec autorité dans leur dernier match.
L’ultime double, finalement sans enjeu, fut l’occasion pour la paire expérimentale William-JP d’apporter un petit écot supplémentaire au maintien pour le premier, de fracturer des bandes de filet, des coins de table et des genoux adverses à grands coups de fusils en plastique sphérique pour le second. Après trois sets âprement disputés, illuminés de quelques points surnaturels – une défense miraculeuse de William, une claque parallèle au filet dans un angle improbable par Gaby, et plusieurs comètes blanches signées JP – ce dernier propulsait un dernier astéroïde gagnant sur la première balle de match. 7-3, la messe était dite, l’équipe se maintenait, et William (A) pouvait rendre à William (G), le vrai, sa place sans trop culpabiliser, et le reste du trinôme trinquer l’esprit léger. JP, ce soir, était assuré de repasser 8.
Ne manquaient aux pensionnaires de D1 qu’un surnom pour fêter la fin de saison. « On n’a pas besoin de ça, nous on est sérieux », balayera mollement Eric avec snobisme, une quiche lorraine à la main. C’est vrai, ils sont snobs, et pas mauvais. Ce sont les gorfous huppés.
FLASH INFO : LES GORFOUS FOUS NE SERONT PAS EN D2
Jeudi 18 mai 2023, par RM.
Les rêves de montée s’arrêtent ce soir pour l’équipe de jeunes pongistes lyonnais.
Cela avait bien commencé avec la victoire non sans difficulté d’un Andy qui a mis du temps à rentrer dans cette rencontre (peut être parce qu’il n’avait pas joue depuis 2 mois qui sait ?), il s’impose en 4 sets.
Nathan quant à lui commence contre un « 5 » qui n’avait rien en commun avec cette espèce très répandue. Il arrive néanmoins à rentrer vite dans sa rencontre et à déstabiliser ce vieux papi pourtant bien en jambes et mobile, son jeu régulier lui permet de prendre le premier set avant de réveiller ce dernier qui fera beaucoup moins de fautes et variera un peu plus les effets.
Arrive le tour de notre Rayou en confiance (pas du tout) qui commence par le 7 de la soirée. Un 7 avec un soft (tiens tiens …) qui ne va pourtant pas bien déranger notre jeune compétiteur. Un jeu sans grand risque avec son soft mal utilisé, Rayou arrive à gratter le premier set grâce à des prises d’initiative. Le deuxième set sera marqué par pas moins de 6 carottes (oui 6 je déconne pas) avec quelques chambrages en face d’ailleurs. Rayou finit malheureusement par s’incliner en 5 sets (la spéciale Rayou qui perd tous ses 5 sets comme d’habitude) avec une phrase de l’adversaire : « c’était la loterie j’ai gagne mais t’aurais pu gagner » merci Marcel c’était constructif ça !
Nathan s’impose ensuite 3-0 face au seul vrai 5 de la soiree qui avait néanmoins de très bon démarrages.
Andy ira lui perdre en 3 sets face au 7 qui l’a totalement gêné, Andy n’a pas su trouver la clé de ce match.
Rayou arrive ensuite face à Guy (un 5 actuel anciennement joueur en nationale 3). Et il n’y a eu aucun match, une taille jamais vue (même Aurélien était choqué, je pense sincèrement que personne ne taille aussi bien que lui au club) qui aura raison de Rayou et lui mettra même une bulle à un set (une première en competition…).
Nathan ira ensuite poser de sérieux problèmes au 7 , mais en craquant en fin de set a 3 reprises (12-10 x3).
Rayou saura se consoler avec le 5 sans grandes difficultés mais avec quelques erreurs de concentration.
Enfin pour les simples Andy s’impose de façon héroïque contre Guy, le picot d’Andy aura eu raison de la taille monumentale de Guy. Petite frayeur dans le 3ème set mais Andy saura se ressaisir dans le dernier en perdant pourtant 10-6.
Pour clôturer le bal et jouer le match nul, la paire Andy/Rayou n’aura meme pas eu le temps de jouer que le match était déjà fini pour aborder la 3ème mi-temps. Il aura manquer de l’entrainement, de l’expérience et de la communication à l’équipe qui n’y était décidément pas ce soir.
UNE PETITE PERF, DE GRANDS REGRETS
Mercredi 3 mai 2023, par WA.
Fébrile en double comme dans les points décisifs, la doublette Rayane-William s’est inclinée 1-4 en quarts de finale de coupe du Rhône.
« J’en ai marre qu’on me dise que je joue bien et de perdre. Je veux qu’on me dise que je joue moche et gagner », grognait Rayou, frustré et amer, après sa deuxième défaite 3-1 de la soirée, la deuxième face à des adversaires deux voire trois classements au-dessus. La deuxième, aussi, après laquelle son bourreau l’achevait en lui disant qu’il jouait bien mieux que son classement.
Il est vrai que sur le papier, le duo Rayou-Willou, 5 et 6 au coup d’envoi, ne partait pas favori face à Damien et Manu, un 7 en pleine progression et un autre quasi 8, rompu alors à affronter des 10-11, alors qu’Aurélien était mis au repos en vue du match de D1 de ce samedi.
L’écart n’a pourtant pas été si probant. Un William inhabituellement entreprenant s’est même adjugé au forceps le premier set face à Damien, qui l’avait battu en première phase (et Eric aussi en passant). Mais un trou d’air de 6 points à 5-1 au second set puis une imprenable carotte sur balle de défense l’empêchait de conclure, avant qu’il ne se démobilise dans les deux derniers sets, bras soudain figé, tétanisé par les défenses hautes de son adversaire, et perdre 1-3.
Rayou, lui, profitait de la fébrilité au démarrage de Manu, gros 7 au gros service mais irrégulier en poussette, pour gommer un mauvais départ et égaliser à 1 set partout et se retrouver à 9-9 au troisième set, avant de s’écrouler, trop entreprenant et trop maladroit, face à plus expérimenté.
Le double était l’occasion d’espérer, il fut au final le grand trou noir de la soirée. Malgré les encouragements patients de Mike, Franck, Aurélien et Yannick, en panne d’automatismes, Willou et Rayou ne parvenaient jamais à se régler, attaquaient les balles à couper et coupaient les balles à attaquer, et cédaient en trois petits sets, sur une faute de service d’un William de plus en plus maussade. La messe était dite : les demi étaient inaccessibles.
Pour l’honneur, et bien coaché par Mike, Willou se ressaisissait en quatre sets face à Manu, dans un duel de serveurs qui finissait par tourner à l’avantage du mi-long magique, auteur de quelques retours flottants hideux à vous dégoûter un adversaire, et vous faire vomir un Simon, heureusement absent face à l’atroce spectacle.
Ne restait plus qu’un match, pour du beurre. Tendu et grincheux, Rayou passait à côté de ses deux premiers sets face à Damien, attaquant ultra mobile, régulier et endurant, avant d’enfin lâcher les chevaux dans le troisième et le quatrième, offrant de grandes défenses romantiques en attaques débridées, et quelques échanges de très haute volée. Le niveau s’était sérieusement élevé, et l’ambiance avec. À 10-8, service à suivre, il avait l’occasion de recoller à deux sets partout, et espérer conclure sur une perf très attendue. En vain : la quatrième manche lui échappait 11-13. Si près, si loin. Les manchots ne verront pas les demies, mais avec un peu plus de réussite et de sang-froid, elles ne paraissaient pas si inaccessibles.
LES MANCHOTS CHELOUS FILENT EN QUART
Jeudi 27 avril 2023, par WA.
À l’issue d’une rencontre décousue, et non sans une certaine réussite, Aurélien M et William A se sont débarrassés du double de Monqui Pong, 3-2, en huitième de finale de coupe du Rhône -1500.
À quoi se joue l’issue d’un match de ping-pong ? À l’ordre des matchs, à la chance, à la soif ? Sans doute un peu de tout cela.
Jeudi 29 mai, Aurélien M. et William A. se sont qualifiés 3 à 2 face au double constitué d’Alessandro, ex 7 au jeu poisseux redevenu 5, et Mehdi, ancien 11 miraculé d’un accident domestique, qui vivote à 7, duo qui avait fait la misère à la cousinade Jérôme-Tristan en poule. Le Rhône Sportif s’est donc vengé, dans un match qu’il aurait pu tout aussi bien perdre, avec un peu moins de réussite.
Dès le premier match, Alessandro et ses poussettes revers endormaient un William A déjà fort peu réveillé, avant que ce dernier ne se rappelle que son atroce double picot l’autorisait en fait à attaquer. Désarçonné par ses démarrages revers mollassons et ses carottes coup droit insolentes, Alessandro s’inclinait, furieux, 3 à 1. Après coup, il expliquera s’être préparé psychologiquement à jouer Aurélien en premier.
Mais Aurélien jouait en second. Face à Mehdi, attaquant timoré, à qui il avait prêté une raquette après que ce dernier ait cassé la sienne à l’entraînement. Inhabituellement crispé, à l’image de ses nombreuses remises du doigt et ses services ratés, Aurélien devait s’en remettre à la fébrilité de Mehdi avec sa raquette d’emprunt et deux honteuses tranches façon Hertha pour s’imposer 11-9 à la belle.
Le double était déjà décisif. Aurélien M., toujours crispé, alternait le meilleur – services gagnants – et le pire – balles de penalty pour Mehdi. Mais William A, pour une fois, se rappelait de l’utilité de son soft, et nettoyait à plusieurs reprises la toile d’araignée au coin de la table adverse – non sans quelques carottes (vous a-t-on dit qu’on en a eues ?). A l’exception d’un passage à vide au début du premier et au troisième set, les manchots chelous s’imposaient relativement aisément 3-1.
Désormais qualifiés, le temps des quasi-frissons débutait. Sans le moindre égard pour toutes les règles en vigueur en matière de conjuration de la poisse, William A. proclamait déjà la qualification à Rayane, le trio du duo. Dans la foulée, Aurélien M., terrifié par sa bête noire Alessandro, au jeu plus mou encore que le sien, se liquéfiait en trois sets pour finir sur une contre, tandis que William A., partagé entre le peu d’enjeu d’un cinquième match face à un mieux classé pas bien impressionnant, trop passif pour l’intéresser, et un gros début de soif, balançait son match en quatre sets et autant d’attaques claquées tantôt dans le coin victorieux, tantôt dans le faux plafond – c’est à dire que le cubi se réchauffait, il s’agissait de finir, quand même.
La fin eut été très certainement différente, dissertaient Alessandro et Mehdi, s’ils avaient entamé les matchs dans un autre ordre ; si la chance avait été de leur côté ; s’ils avaient conclu quand ils étaient en position de le faire. La vérité est qu’ils avaient parfaitement raison, mais que le Rhône Sportif, sublime d’indifférence, était déjà fort occupé à finir ce délicieux cubi pour fêter cette qualification acquise avec du sang froid, un peu, et un délicieux bœuf bourguignon de carottes, surtout.
LES GORFOUS PASSENT À CÔTÉ DU COUP PARFAIT
Mardi 25 avril 2023, par WA.
Opposés à Gerland, les bébés manchots Aurélien, Julien et William arrachent le match nul face aux favoris de la poule. Malgré tout, la D2 s’éloigne.
Entre fierté et regrets. Les Gorfous fous sont allés décrocher un beau match nul face à Gerland et son redoutable 11, épaulé d’un quasi 7 et un 5 montant, en quatrième journée de D3 semaine, mais a cru pouvoir faire mieux encore, alors que le Rhône menait 4 victoires à 3. C’était avant que son vice-capitaine, William A., fasse ce qu’il sait faire de mieux : se faire pipi dessus.
Le tournant de la rencontre aura probablement été ce match homérique, digne d’un troisième tour de Roland-Garros, perdu 13-15 à la belle après avoir été mené 4-10 par Olivier, son habituel partenaire d’échange à Gerland, quinqua défenseur et 5 en pleine ascension, après d’interminables échanges en chops. Qu’il aurait certainement été possible avec un soft dans le coup droit, et, surtout, la bonne idée de l’utiliser.
Derrière, le double Aurélien-William, inhabituellement fébrile, perdait en quatre sets, perdu dans de trop nombreux mauvais choix et fautes techniques. Il faut dire qu’en face jouait un 6 ultra mobile, Pierre, et surtout Michel, 11, ancien 15, au coup droit plus proche d’un point de ponctuation. Imprenable, il finit avec 4 victoires. Gerland passait devant, 5-4.
Des satisfactions, il y en eut toutefois de nombreuses coté Rhône jusque là. À commencer par Julien B, qui s’est vengé de Pierre – qui l’avait battu avec morgue en première phase – et perfé du même coup à quasi 7, en cinq sets, après avoir sauvé deux balles de match avec sang-froid. Le fougueux toppeur repart même avec deux très belles victoires, puisque lui n’a pas eu peur de mettre des bastos à Olivier le quinqua défenseur.
Contrat rempli pour Aurélien également, qui a écœuré ses adversaires du jour à coup de remises molles, et repart avec 2/3 en individuel, dont un set pris au 11.
Pas assez pour la victoire finale, donc mais un peu de satisfaction, quand même. Dans la pénombre d’une salle de Gerland à moitié éteinte, et à l’issu d’un calendrier chamboulé, la rencontre ultime entre William et Pierre, qui avait goulûment pris de haut les gorfous fous en première phase, s’est achevée de manière imprévisible sur une victoire en cinq sets du grand échalas auteur de ces lignes, et, surtout, un 0/3 conclu d’un jet de raquette rageur dudit Pierre hautain. Score final, 5-5, juste avant l’extinction des feux. Sans doute pas assez pour la montée en D2, mais au moins, ce soir, certains à Gerland ont a appris à regarder Perrache avec respect.
UN GRAND HUIT D’ÉMOTIONS, ET DEUX MANCHOTS DANS LE DERNIER CARRÉ
Mercredi 12 avril 2023, par WA.
À l’issue d’une rencontre aussi atypique qu’indécise, la doublette impériale composée de Mike et Val s’est qualifiée (3-2) pour les demi-finales de la coupe du Rhône.
« Je savais qu’il suffisait qu’on breake le service de Mike, et on avait gagné », confie Corentin Bert, 19 désinvolte, imbattable en stratégie, un peu moins en application. Car il fallait un peu plus que la seule idée de le faire, ce mercredi 12 avril à la Sous-les-voûtes Arena, pour réussir à breaker le rasqual blanc du Rhône Sportif.
Certes, Mike a bien perdu un match, 1-3, face à ce même 19, mais avec les honneurs, et ce sourire carnassier qui accompagne ses services assassins. Il fallait le voir étaler ses grandes dents encore juteuses du sang de l’adversaire, dans le tie-break du second set, après avoir écarté trois balles de set successives d’un service gagnant déstabilisant. Il cédera finalement 14-16, la nageoire haute et les canines acérées.
Carnassier, Valentin Le Fur l’était beaucoup moins, à l’image de son poussif et anxiogène match contre Maé, 9 claqueuse, remporté à la belle, après un festival de fautes directes, de mauvais choix et de râles d’agacement. Et ce malgré les encouragements discrets mais permanents du public manchot, au son des intemporels « Allez RS ! » de Dom, des clappements de mains convulsifs d’un grand escogriffe aphone, puis bientôt, d’un président inhabituellement sobre.
À ce jeu du grand écart, personne ne concéda de contre, ni un 19 face à un 12, ni un 15 face à une 9, et il appartenait au double de départager les deux équipes, dans ce qui ressemblait sur le papier, enfin, à un match équilibré. Las. C’était ignorer la série d’invincibilité en cours de la paire White-Le Fur, sa complémentarité, les claques de l’un et les services renard de l’autre. Ils ont bien concédé un trou d’air au troisième set, et le set avec. Mais pour les battre, « il aurait suffi de breaker Mike », reconnaîtra Corentin Bert. Sauf qu’il y a des jours, comme ça, et ils sont un peu trop fréquents, où on ne breake pas Mike comme ça. Ce soir, les Manchots sont en demi, et les services de Mike aussi.
LES MAÎTRES MANCHOTS REMPORTENT LE DUEL FRAT-ICIDE
Mercredi 8 février 2023, par WA.
Les no 1 et 2 du Rhône Sportif ont brillamment remporté leur deuxième match de phase de poule, 4-1, face à la doublette emmenée par leur coach et futur partenaire, Edwin L.
« Je préfère perdre des points contre vous, mais quand même, ça fait chier », tente de décolérer l’entraîneur des Manchots de Perrache, penaud après sa double défaite face à ses propres ouailles. « De toute façon je devais changer de plaque », ajoute-t-il le regard noir, après avoir arraché sa plaque.
Face à lui, ses disciples sphénisciformes n’ont pas fait de sentiments, à l’image de Valentin, (manchot) impérial durant toute la rencontre – un seul set perdu en trois matchs, et des retours smashés improbables depuis les bâches.
Du suspense, il y en eut, pourtant, surtout lors des matchs de Mike, tous deux achevés en cinq sets. Un premier perdu malgré deux manches d’avance face à un autre Mike, ancien 17 au picot vicieux et patient ; un second remporté à la force du bec face à un Edwin ô habituellement tendu et nerveux.
A l’exception d’un premier set perdu face au coach arctique, Valentin n’a jamais semblé pouvoir perdre face à quiconque ce soir, et a dégouté ses adversaires à grands renforts de tops frappés à l’angle improbable et de revers portés à la diabolique précision.
Aux côtés de la machine lefuresque, Mike se montra plus inconstant, plus imprévisible, plus romantique, aussi, peut-être, alternant entre grands coups droits brassant l’air et démarrages en velours. Inconstant, le binational n’a cessé de s’encourager dans la langue de Shakespeare, et remporté plusieurs manches à coups de « Come on » sonores, autant qu’il y en a perdu en multipliant les tranches comme un jambon Hertha sous cellophane – dont deux dans le crâne de son innocent adversaire homonyme, en vain.
À 1-1 partout, les manchots auraient pu douter, mais il n’en fut rien. Le double arctique s’est en effet imposé avec autorité 3-0, dont un set remporté sèchement 11-2, porté par une Banquise Arena en feu grâce à une affluence record de quatre spectateurs, dont s’élevaient des chants enflammés – comme le nouvel hymne, encore très expérimental, « nous sommes les manchots, o-o-o, nous allons gagner, é-é-é, par onze à zéro, o-o-o, on paiera notre tournée, é-é-é, et y aura pas beaucoup d’eau, o-o-o ».
Il a toutefois fallu attendre le choc des dentifrices ultra-bright pour que Mr White ne batte en cinq sets M. Blanc, offrant aux Manchots de Perrache le point de la victoire. Valentin, froid comme le destin, s’est chargé d’achever le pauvre Mike oullinois en trois sets à sens uniques. « Il est chaud », reconnaîtra son adversaire impuissant.
Cette victoire fratricide offre désormais une voie royale vers les quarts de finale au duo perrachois. Mais ce soir, Valentin l’assumait volontiers en zone mixte avant le match, « l’enjeu c’est plus que ça ». Défait par deux de ses ouailles, Edwin, que le Rhône Sportif a placé sur sa liste des transferts depuis de longs mois, n’a plus de doute à avoir. Il le sait, et lui même le mettait subtilement en scène sur WhatsApp, son avenir passe désormais, en 2023, par la Manchots Arena.
LE RHÔNE SPORTIF A FAILLI Y CROIRE (UN PEU, ET PAS LONGTEMPS)
Dimanche 27 novembre 2022, par WA.
L’équipe week-end 2 a entrevu l’espoir d’un nul, dimanche 27 novembre, avant de logiquement céder face au leader de leur poule de PR, Corbas.
« Si Dom l’emporte, ça fait combien ? 4 ? 5 ? » Dans les travées du gymnase de Corbas, Yannick et William A. sortent les calculatrices. Alors que leur capitaine Aurélien leur avait promis une mission « suicide squad » face au numéro 1 de la poule, promis à la montée, voilà que les manchots se mettent à rêver à un improbable exploit.
Les deux paires de double manchottes viennent de remporter leur rencontre, dont un authentique petit exploit d’Auréliam face à un surdoué d’une dizaine d’années, quasi déjà 9, et un expérimenté douze, écœurés en cinq set par les services imprévisibles d’Aurélien et les remises claquées plongeantes de William A. « Ils m’ont impressionné », lâchera Anthony, 12 dépité mais bon joueur, à l’arbitre. Dans la foulée, Yannick éparpille à coups de claques revers létales un 7 à picot trop passif pour être dangereux, tandis que Dom mène 2 sets à 0 face à ce même Anthony. L’espoir, dans ses habits de lumière, semble se présenter à la porte.
Las, le vétéran de l’équipe perd finalement son match à la belle, et les manchots de Perrache ne remporteront finalement plus le moindre point, malgré une nouvelle rencontre menée 2-0 par Aurélien face au jeune prodige Axel, en larmes à deux points de la défaite, avant de renverser la situation avec flamboyance.
Le reste de la rencontre fut une formalité administrative, à l’image du dernier match disputé à l’impro totale avec son double picot barbe à papa-Pokémon par William A – encore furieux d’avoir vendangé trois balles de match dont un service directement dehors contre Yves, 7 très prenable.
Aurélien, victorieux tôt dans le match contre ce même 7, sauvera quelque peu l’honneur, tandis que Dom, après une quatrième défaite dont trois en cinq sets et deux en menant deux-zéro, expliquera de manière fort didactique à l’auteur de ces lignes comment métaphoriquement baiser le cul de Fanny, via une image Internet sur smartphone.
Les manchots de Perrache se dirigent tout droit vers la descente, mais tout n’est pas noir pour autant : la banquise s’est enrichie d’une petite Cécile, qui entre deux tétées fort méritées, aura charge à faire pour rapidement prendre sa licence et redresser les résultats de l’équipe.
LES MANCHOUNETS N’ONT PAS TROUVÉ LA CLÉ
Mercredi 23 novembre 2022, par WA.
L’équipe semaine 2 du Rhône Sportif s’incline 2-8 dans un match qu’elle n’a jamais maîtrisé, même d’un point de vue linguistique.
Peut-on parler de défaite à domicile, quand on n’arrive pas à rentrer dans sa propre salle ? Pour son second match, la jeune équipe des Manchounets de Perrache s’est inclinée sèchement 2 points à 8 face à Albigny, dans la seconde journée de D3.
Les visiteurs comme l’équipe accueillante ont dû attendre 45 minutes, et la venue quasi simultanée de JP, Aurélien et Franck (dont l’un a fait près d’une heure de route pour donner, à tort, son jeu de clés de voiture, mais nous tairons son nom) pour pouvoir accéder au Macarena de Derrière-les-Voûtes.
Mais entrer dans sa salle et entrer dans son match sont encore deux choses différentes. Pour sa première en compétition, Julien B. n’a pas démérité, arrachant un set à un faux 5 aux airs de 7, sans concrétiser ses bonnes dispositions par une victoire, tandis que Rayounet a arrosé trois matchs durant les filets de topounets mignonnounets mais fort trop court-ounets.
La lumière est finalement venue de Andy, qui en toute décontraction, a perforé deux de ses trois adversaires, dont une perf à 6, en les égarant dans son jeu combi tellement atypique, que lui-même semblait parfois oublier qu’il jouait avec un picot.
Le double final s’est conclu par une défaite 1-3 de la paire Rayoundy, trop fébrile dans les points décisifs.
Malgré la défaite, les Manchounets peuvent se satisfaire de quelques motifs d’espoir notables : le houmous à la betterave d’El Bouchtrouïnho William A. est comestible, le pichet de rouge sommeillait à l’abri, et selon certaines sources indiscrètes, un certain retraité nommé F.D. aurait tapé quelques balles (certes avec un mi-long), et poussé la luxure jusqu’à participer à un double jusqu’à l’heure où la nuit ne compte plus les verres. L’histoire ne dit pas si requinqué par sa victoire nocturne arrachée de haute lutte contre la paire Andiam et son double picot fort peu à jeun en porte-plume, il reprendra une licence ; ce serait, de loin, la plus belle des victoires pour les Manchounets.
MANCHOTS MAIS LA TÊTE HAUTE
Dimanche 13 novembre 2022, par WA.
Pour sa première à domicile avec son nouveau maillot, le Rhône Sportif s’est incliné avec les honneurs (5-9) face au leader de la poule, Dieulefit.
« Dis-donc, il joue bien ton pote ». Léo, entraîneur vagabond et 16 encore invaincu cette saison, lâche une petite moue admirative, en désignant au loin El Presidente. Sait-il alors que Franck D. bouillonne de rage ? Le topeur fou a d’abord marché sur un nuage, baladant son adversaire pourtant six classements au-dessus de lui, à grands renforts de démarrages saucés et de claques abruptes dans les coins, et s’est même adjugé fort logiquement le premier set, 11-9. Puis, le seize a seizé, de services vicelards illisibles en remises épuisantes, éparpillant l’encaisseur de chèques du Rhône Sportif 11-2. De match, il n’y en eut désormais plus, non que Léo fut soudain intouchable, mais parce que le président s’en était soudain convaincu. Après deux sets à distribuer les claques dans le filet comme des maillots un mardi à 19h45, Kiki a laissé le 16 offrir à Dieulefit un nouveau point. Un match à l’image de l’affrontement entre les deux équipes : un bras de fer déséquilibré sur le papier (presque 14 de moyenne d’un côté contre 11 de l’autre), mais qui s’est avéré bien plus disputé que prévu.
À l’image de Théo D., survolté. Le manchot danseur de claquettes signe un beau 2 sur 3, avec une perf contre un 13, et une rencontre dominée de la tête et des épaules contre un 10 plus intéressé par la température de l’eau du robinet que par les questions de tennis de table.
2 sur 3, c’est aussi le bilan du leader de l’équipe, Val-Entin, qui a su rebondir après une défaite contre un 13 intraitable en défense, pour arracher aux forceps l’ultime point des manchots. Au final, le Rhône Sportif pourra regretter d’être passé à côté des deux doubles, malgré de nets écarts pour la paire de rotateurs-sauceurs Théo-Franck, jamais concrétisés en sets remportés.
Le Rhône repart de cette rencontre plein de promesses pour l’avenir : à défaut d’avoir scoré, Mike a repris le chemin et adopté une moustache de compétition ; Va-Lentin fait un fort bon houmous ; Théo est secrètement et inconsciemment tombé amoureux d’une raquette double mi-long, les douches de la salle ont manifestement davantage plu que les robinets, le président a réussi à résister à l’appel de la bière, et – comme un subtil relais, un encouragement ninja, un ahou aphone qui chevauche la nuit et le lendemain résonne – il reste du cubi de Syrah pour la 2.
PR : LE RS ENCHAÎNE AVEC LA MANIÈRE, SON PRÉSIDENT FAIT LE SHOW
Dimanche 27 mars 2022, par WA.
L’annexe pongiste des Vieux Garçons s’est imposée 11-7 face à St Bonnet de Mûre.
« Merci pour très bon coaching, les gars ». À peine la main de son adversaire serrée, le héros du joueur, Franckie la malice, se tournait comme à son habitude vers les autres. Durant toute la partie, celui qui a offert au RS le point nécessaire pour assurer la victoire (11-7 score final), n’eut de cesse de remercier ses partenaires comme de féliciter son opposant à chaque remise inattendue. Pourtant, c’est bien lui qui a brillé, avec un 4,5 impeccable sur le plan statistique, et surtout un jeu plein d’initiatives, de panache et d’arabesques. Celui que d’aucuns surnomment Dr. Virgule et Mr Rage revenait pourtant de trois semaines d’inactivité, après une rupture des ligaments du moral gauche (et, se murmure-t-il, quelques bières de trop de la veille). Mais rien n’y a paru : solide sur ses appuis, agressif et créatif, il a pris à la gorge son adversaire, un défenseur aussi mobile et têtu qu’un parcmètre, l’écœurant de démarrages incisifs autant que d’enturbaneries non homologuées (mais fort jolies à voir). Jusqu’à donner quelques points sur des prises d’initiative kamikazes, ainsi de cet étonnant smash sur un pied, moitié à genou, épaules au niveau de la table, en guise de défense (le juge slovène a mis 9.8/10). On l’a entendu alors murmurer « Arrête de faire ce que tu ne sais pas faire ». Deux coups plus tard, il tentait un service bombe en no look.
Cette belle victoire concrétisait les trois points ramenés juste avant par le pitbull de la petite balle en celluloïd. Tête rentrée dans les épaules et regard volontaire, Elliot n’a guère laissé de chance à l’antitopette qui lui faisait face, jusqu’à conclure par une claque foudroyante sur balle de match à 10-9, parce que c’est pas tout ça, mais c’était l’heure d’aller à la douche quand même. Un « ahou » conquérant s’est alors élevé des tribunes.
De son côté, le remplaçant du jour, William G, dit Double Face, a assuré le spectacle avec deux matchs en cinq sets et une perf contre un 10 à la clé. Et presque deux, si le claqueur fou avait réussi à convertir ses deux balles de match dans l’avant-dernière rencontre, un duel de service-reception aussi indécis qu’irrespirable.
Pendant ce temps, « Pete Sampras ou Vin Diesel », comme l’a très ouvertement surnommé Elliot, a distribué les coups de fusil en revers sans toutefois réussir à ajuster ses démarrages coup droit. Julien repart toutefois de la rencontre avec un honorable 0,5, qui, rappelons-le, est un excellent score, comme il en a été collectivement convenu et merci de ne pas revenir dessus. Pete Diesel ayant par ailleurs offert le point de la victoire lors de la précédente journée, il est attendu que les ultras du Rhône Sportif ne lui en tiennent pas rigueur. En tout cas, Théo, qui constituait à lui seul 50 % des tribunes, n’a jamais sifflé son coéquipier, ce qui est bon signe.
Lors de la prochaine journée, le Rhône Sportif affrontera une équipe qui joue probablement au tennis de table.
(de notre envoyé spécial dans le gymnase où on sait pas trop comment qu’on arrête la clim’)
LA BONNE AFFAIRE DU RHÔNE SPORTIF
Dimanche 13 mars 2022, par WA.
La PR du club de sous-les-voûtes s’impose 10-8 face à St-Genis-Laval et assure quasiment son maintien.
« Et le tout alors que j’étais dans un mauvais jour ! » Sur les coups de 13h, Julien C, dit le McEnroe de la petite balle pour son bandana et son revers tranchant, vient d’offrir le point de la victoire au Rhône Sportif après un combat en cinq manches aussi indécis qu’étouffant, mais un dernier set enfin maîtrisé et tranchant. Un match à l’image de celui des rhodaniens, jamais menés durant toute la matinée, mais qui n’ont jamais réussi à se détacher nettement, face à des Saintgenois accrocheurs.
La différence est finalement venue des deux doubles, remportés avec autorité par le club présidé par Franck Duvillard (forfait pour cause d’indigestion de pintes de blanche).
Théo, le Fred Astaire de la petite balle en celluloïde, a notamment été impérial, entre démarrages soyeux et angles improbables. Seul lyonnais à avoir réussi à battre le meilleur joueur saintgenois, un 10 au picot relou sa mère, il marque également le point décisif dans la cinquième manche du second double, permettant au Rhône Sportif de prendre deux points d’écarts. Et ce malgré la présence à ses côtés de William A., dit le Scooby-Doo désarticulé, dont le principal fait d’arme ce dimanche aura été de perdre une 7 imperdable, et boire une bière sans la renverser.
Le match a par ailleurs été marqué par la victoire par abandon de Simon le Bouddha du Tibhar. Après avoir partagé ses conseils de yogi en matière de respiration ventrale antistress et sourire autothérapeutique, le vétéran de l’équipe a réussi à pousser son adverse à exploser sa raquette de rage en plein match. Son air gêné que barrait un discret sourire en coin cachait mal la satisfaction du plan accompli.
Pour fêter cette belle victoire, Julien prévoyait de s’acheter une imprimante laser. Au prochain match, les sous-les-voutistes affronteront une équipe dont j’ignore l’identité, mais qui joue probablement au tennis de table.
(W.A., envoyé spécial et touriste à St Genis Laval)
DÉFAITE FRUSTRANTE POUR LE RHÔNE SPORTIF EN COUPE DU RHÔNE
Mercredi 26 janvier 2022, par WA.
La doublette Val-Mike s’incline 2 à 3 après un match très indécis.
« Aucun plaisir à jouer cette partie ». En zone mixte, un sandwich aux rillettes de foie d’un animal non identifié en bouche, Mike ne cache pas sa frustration après sa défaite sur le fil, 9-11 dans le cinquième set, dans une enceinte du Sous-la-gare Arena Stadium tétanisée par le suspense, face à un faux 10 mais vrai irascible. Le gaucher au revers de velours n’a jamais pu imposer son jeu face à un adversaire nerveux et irrégulier, mais létal en coup droit claqué, et qui a fini par régler sa mire sur les services vicelards du local. Le RSTT s’incline ainsi trois victoires à deux après avoir pourtant basculé en tête après un double maîtrisé. Dans le quatrième match, Val, dit le Ma Lin de Perrache, s’est également incliné en cinq sets, après avoir repoussé une balle de match dans le quatrième, face à 13 au soft fort peu conventionnel, et malgré quelques attaques placées à mi-distance de fort belle facture. « De toute façon les deux faisaient des services camping », grincera Mike une dernière fois en se resservant de cette excellente bière au piment, grand succès auprès des deux pom pom boys venus encourager leur équipe, et pas malheureux d’avoir fait le déplacement malgré le froid. Selon le bruit qui courait aux abords du stade, l’un d’eux doit trois bières à l’autre.